Pu’Er cru Chun Xiang 2017

La liqueur est jaune doré. La feuille infusée dégage les odeurs chaudes et animales habituelles des Pu’Er crus.

Les premières infusions sont légèrement astringentes ce qui ajoute de la longueur en bouche mais également un brin sucrées. Les suivantes perdent en astringence. Cette dégustation a été réalisée en mars 2016.

La liqueur, rouge vermillon à bordeaux, selon la durée et le rang de l’infusion, dégage des arômes de sous-bois et une saveur douce bien équilibrée.

Il va de soi que cette galette, dont le nom chinois «Chún xiāng ， 醇香) signifie pure et aromatique, va évoluer vers plus de rondeur et moins d’astringence.

Sheng (生cru en chinois) par opposition à Shu (熟, cuit) indique que les feuilles de thé n’ont pas subi de post fermentation forcée avant la compression.

Le Pu’Er Sheng est un thé qui subit des modifications et développe des saveurs et des arômes particuliers en vieillissant que l’on peut comparer à ce qui se passe pour le whisky ou le cognac.

Autres points communs avec le Cognac, plusieurs années peuvent être mélangées afin d'assurer un produit homogène au cours des ans et les galettes sont millésimées, mais la date de la récolte n’est pas la seule à retenir, il faut lui ajouter celle de la compression.

L’origine du lieu de production, de l’âge des théiers et le nom de la manufacture sont également à prendre en considération lorsque l'on achète une galette de Pu’Er.

Le cultivar récolté est exclusivement le YunNan Da Ye Zhong, un thé à très larges feuilles et longs bourgeons.

Le Yunnan, la patrie du Pu’Er et des théiers sauvages

Les forêts de l'ouest de la province du YunNan conservent encore des théiers sauvages, parfois de très vieux arbres.

Leur exploitation souvent difficile est strictement encadrée car certains indélicats les abattaient pour pouvoir les récolter plus facilement..

Pu’Er ( 普洱 ) est le nom d’une bourgade du sud-ouest du YunNan. Située sur la route du thé et des chevaux (茶马古道, chá mǎ gǔdào) la ville resta longtemps un passage obligé pour le commerce du thé vers la province voisine du Tibet. Avec le temps, le thé bien particulier produit dans la région fini par prendre son nom : Pu’Er.