Les premiers écrits mentionnant le thé en Europe sont le fait d’un marchand voyageur arabe qui, en 879, mentionne, dans un registre de commerce espagnol, que la source de revenus principale de la ville chinoise de Canton est la taxe sur le sel et le thé.
En 1285, Marco Polo note dans ses cahiers que le ministre chinois des finances de l’époque fut contraint à démissionner après avoir considérablement augmenté les taxes sur le thé.
Il faut cependant attendre le 16e siècle pour que les hollandais répandent le bruit qu’il existe en orient une plante avec laquelle on fait une excellente et très simple boisson.
Au début du 17e, des voyageurs italiens et portugais rapportent que le thé est une boisson très populaire en Asie.
En 1606, un navire hollandais de la Dutch East Company ramène pour la première fois du thé en Europe. Il s’agit de thé noir, était-ce du thé vert qui à fermenté pendant le voyage ?
En 1636, le thé fait son apparition à la cour de Louis XIII et deux ans plus tard en Russie. Paradoxalement, les Anglais ne découvrent le thé qu’en 1650, mais l’adoptent rapidement et dès le début du 18 ème, les coffee shops Londoniens se transforment en salon de thé.
En 1773, après quelques années de paix, la guerre reprend entre l’Angleterre et les futurs Etats-Unis d’Amérique. Pour aider la Compagnie des Indes Orientales, le parlement britannique vote une nouvelle loi : le « Tea Act ». Cette loi permettait à la Compagnie des Indes Orientales de vendre son thé en Amérique du nord sans payer les taxes. La « Tea Act » élimina les marchands indépendants. Du coup les négociants coloniaux se joignirent aux extrémistes qui faisaient campagne en faveur de l’indépendance des colonies américaines.
Dans la nuit du 16 décembre 1773, dans le port de Boston, cinquante à soixante membres de la société secrète « les fils de la liberté », déguisés en Amérindiens, s’introduisent à bord de trois navires de la compagnie des Indes Orientales. Conduit par l’indépendantiste Samuel Adams, ils jetèrent à l’eau 342 caisses de thé de Chine soit 45 tonnes d’une valeur de 10 000 £. C’est la « Boston Tea Party ».